Conférence | La copossession du monde
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Informations sur ce média
Nombre de vues :
45 (ce mois : 1)Date de création :
mars 21, 2022Intervenants :
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Faculté de PhilosophieDescription
Conférence publique de Pierre Crétois, organisée par la Société Rhodanienne de Philosophie, mercredi 16 mars 2022.
Pierre Crétois est Maître de conférences à l’Université Bordeaux-Montaigne.
Ce que l’on peut appeler l’ "idéologie propriétaire" peut être réduit à cinq affirmations fondamentales :
Or, il est possible de critiquer chacune de ces thèses pour défendre, au contraire, le bien-fondé d’une copossession fondamentale du monde. Celle-ci s’analyse de la façon suivante :
Ce que l’on peut appeler l’ "idéologie propriétaire" peut être réduit à cinq affirmations fondamentales :
- le droit de propriété est un droit naturel ;
- le droit de propriété s’acquiert par le travail ;
- le droit de propriété sanctionne le mérite individuel ;
- le droit de propriété est le droit de disposer de la façon la plus absolue de ce qui nous appartient ;
- nul n’a le droit d’interférer sur la propriété d’autrui pas même l’État. On peut retrouver la justification de ces thèses au chapitre 5 du Second traité du gouvernement de John Locke (1690) qui, à ce titre, peut être considéré comme un des pères de l’idéologie propriétaire.
Or, il est possible de critiquer chacune de ces thèses pour défendre, au contraire, le bien-fondé d’une copossession fondamentale du monde. Celle-ci s’analyse de la façon suivante :
- Le propriétaire ne doit plus être conçu comme despote absolu sur son domaine mais doit être vu comme membre de communautés et d’écosystèmes dans lesquels il se pense comme inclus.
- Les droits et privilèges dont il est titulaire sur les choses ne sont pas des droits absolus et exclusifs mais des droits partiels et relatifs.
- Les droits de propriété ne sont pas tant des droits de se séparer que des droits qui nous mettent en relation avec les autres.
- Les choses sur lesquelles portent ces droits sont conçues non comme une matière inerte sur laquelle s’exercerait la maîtrise de l’individu, mais ce sont des lieux dont les parties interagissent et dans lesquels nos existences sont hébergées.
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