Conférence | Aristote, Platon et le bien comme cause finale
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152 (ce mois : 2)Date de création :
fév. 10, 2022Intervenants :
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Faculté de PhilosophieDescription
Conférence publique de Fabienne Baghdassarian, organisée par la Société Rhodanienne de Philosophie, mercredi 9 février 2022.
Fabienne Baghdassarian est Maître de conférences à l’Université de Rennes.
On se propose de revenir, dans cette communication, sur une critique assez célèbre qu’Aristote adresse à Platon : ce dernier ne serait pas parvenu à penser la cause finale. Depuis toujours ou presque (depuis Alexandre d’Aphrodise en tout cas), ce jugement a été lu tantôt avec circonspection (voire avec embarras), tantôt avec une certaine irritation, selon qu’on est bien ou mal disposé à l’égard d’Aristote. Il n’est, en effet, pas bien difficile de trouver chez Platon les signes de son intérêt pour les explications téléologiques, qu’on pense au Phédon et à la déception qui est celle de Socrate de ne pas trouver une physique téléologique pleinement constituée chez Anaxagore, ou qu’on pense au Timée, où ce semble bien être une physique de ce genre que Platon y déploie. On peut bien sûr accuser Aristote d’être un lecteur négligent ou amnésique. Mais on peut essayer aussi d’appliquer à Aristote ce principe de charité qu’on lui reproche de malmener à l’égard de son Maître.
On souhaite montrer, en particulier, en revenant au texte de la critique adressée à Platon, qu’Aristote ne déplore pas que ce dernier n’ait pas posé de cause finale, mais qu’il n’en ait pas fait le mode de causalité du bien principiel, ce que ni les dialogues ni ce qu’on sait des doctrines orales de Platon ne paraissent vraiment démentir. Loin de relever d’un contresens, le jugement aristotélicien devrait ainsi apparaître comme une lecture vérifiable de Platon et surtout comme un élément d’une lecture plus systématique du bien platonicien, qui peut résumer à lui seul la quasi-totalité des objections qu’Aristote soulève à ce sujet.
On se propose de revenir, dans cette communication, sur une critique assez célèbre qu’Aristote adresse à Platon : ce dernier ne serait pas parvenu à penser la cause finale. Depuis toujours ou presque (depuis Alexandre d’Aphrodise en tout cas), ce jugement a été lu tantôt avec circonspection (voire avec embarras), tantôt avec une certaine irritation, selon qu’on est bien ou mal disposé à l’égard d’Aristote. Il n’est, en effet, pas bien difficile de trouver chez Platon les signes de son intérêt pour les explications téléologiques, qu’on pense au Phédon et à la déception qui est celle de Socrate de ne pas trouver une physique téléologique pleinement constituée chez Anaxagore, ou qu’on pense au Timée, où ce semble bien être une physique de ce genre que Platon y déploie. On peut bien sûr accuser Aristote d’être un lecteur négligent ou amnésique. Mais on peut essayer aussi d’appliquer à Aristote ce principe de charité qu’on lui reproche de malmener à l’égard de son Maître.
On souhaite montrer, en particulier, en revenant au texte de la critique adressée à Platon, qu’Aristote ne déplore pas que ce dernier n’ait pas posé de cause finale, mais qu’il n’en ait pas fait le mode de causalité du bien principiel, ce que ni les dialogues ni ce qu’on sait des doctrines orales de Platon ne paraissent vraiment démentir. Loin de relever d’un contresens, le jugement aristotélicien devrait ainsi apparaître comme une lecture vérifiable de Platon et surtout comme un élément d’une lecture plus systématique du bien platonicien, qui peut résumer à lui seul la quasi-totalité des objections qu’Aristote soulève à ce sujet.
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