Laïcité et droit à la difference
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Informations sur ce média
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32Date de création :
mars 9, 2017Lien vers la chaîne du média :
Faculté de PhilosophieDescription
"Laïcité et droit à la différence" | Conférence publique organisée par la Société Rhodanienne de Philosophie.
Intervention de Michel NESME (Inspecteur pédagogique régional de l'Académie de Lyon), mercredi 8 mars 2017 de 18h30 à 20h.
Apprendre à respecter les différences constitue un passage obligé du discours pédagogique aujourd’hui. On retrouvera facilement dans les textes officiels des propos tels que « développer le respect des différences », « promouvoir une école qui respecte les différences ».
La finalité poursuivie est indiscutable : il s’agit de promouvoir l’égale dignité de chacun en luttant contre toutes les discriminations.
On peut être par contre plus circonspect sur le moyen proposé.
Tout d’abord que demande-t-on de respecter ? La différence, ou l’identité derrière la différence inessentielle ? Les deux, semble-t-il. D'un côté, l'expression signifie que l’autre ne doit pas être considéré comme différent en dépit de sa différence, qu’il est bien mon semblable, et que la différence est inessentielle. Sinon, cela conduirait à l’inverse du but recherché, à un processus de clôture et développement séparé. Pourtant, d’un autre côté, la formule signifie aussi un éloge de la différence. La différence s’affirme et se revendique : « Black is beautiful ».
Allons plus loin. Si la différence est respectable, comment se fait-il qu’il soit interdit à l’école, depuis la loi de 2004, de manifester une différence tenue pour le moins pour importante, celle de sa particularité religieuse, par un signe ostensible ? Existerait-il une tension entre l’injonction du respect de la différence, et la conception de la laïcité scolaire qui prévaut aujourd’hui ? Une tension que l’on retrouverait à l’intérieur même de la pensée de la laïcité, entre une laïcité que l’on qualifiera d’accueillante aux différences, et une laïcité plus centrée sur l’affirmation de ce qu’il y a de commun à tous les hommes, par-delà les différences.
On s’attachera à débrouiller quelque peu cet écheveau, en le remettant tout d’abord en perspective historique, avant d’esquisser une prise de position.
Intervention de Michel NESME (Inspecteur pédagogique régional de l'Académie de Lyon), mercredi 8 mars 2017 de 18h30 à 20h.
Apprendre à respecter les différences constitue un passage obligé du discours pédagogique aujourd’hui. On retrouvera facilement dans les textes officiels des propos tels que « développer le respect des différences », « promouvoir une école qui respecte les différences ».
La finalité poursuivie est indiscutable : il s’agit de promouvoir l’égale dignité de chacun en luttant contre toutes les discriminations.
On peut être par contre plus circonspect sur le moyen proposé.
Tout d’abord que demande-t-on de respecter ? La différence, ou l’identité derrière la différence inessentielle ? Les deux, semble-t-il. D'un côté, l'expression signifie que l’autre ne doit pas être considéré comme différent en dépit de sa différence, qu’il est bien mon semblable, et que la différence est inessentielle. Sinon, cela conduirait à l’inverse du but recherché, à un processus de clôture et développement séparé. Pourtant, d’un autre côté, la formule signifie aussi un éloge de la différence. La différence s’affirme et se revendique : « Black is beautiful ».
Allons plus loin. Si la différence est respectable, comment se fait-il qu’il soit interdit à l’école, depuis la loi de 2004, de manifester une différence tenue pour le moins pour importante, celle de sa particularité religieuse, par un signe ostensible ? Existerait-il une tension entre l’injonction du respect de la différence, et la conception de la laïcité scolaire qui prévaut aujourd’hui ? Une tension que l’on retrouverait à l’intérieur même de la pensée de la laïcité, entre une laïcité que l’on qualifiera d’accueillante aux différences, et une laïcité plus centrée sur l’affirmation de ce qu’il y a de commun à tous les hommes, par-delà les différences.
On s’attachera à débrouiller quelque peu cet écheveau, en le remettant tout d’abord en perspective historique, avant d’esquisser une prise de position.
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