La fabrique de la norme dans la médecine moderne 1620-1680
Chargement
0 %
Key | Action |
---|---|
K or space | Play / Pause |
M | Mute / Unmute |
C | Select next subtitles |
A | Select next audio track |
V | Show slide in full page or toggle automatic source change |
left arrow | Seek 5s backward |
right arrow | Seek 5s forward |
shift + left arrow or J | Seek 10s backward |
shift + right arrow or L | Seek 10s forward |
control + left arrow | Seek 60s backward |
control + right arrow | Seek 60s forward |
shift + down arrow | Decrease volume |
shift + up arrow | Increase volume |
shift + comma | Decrease playback rate |
shift + dot or shift + semicolon | Increase playback rate |
end | Seek to end |
beginning | Seek to beginning |
Vous pouvez faire un clic droit sur les diapositives pour ouvrir le menu
S'abonner aux notifications
Si vous êtes abonné aux notifications, un e-mail vous sera envoyé pour toutes les annotations ajoutées.
Votre compte utilisateur n'a pas d'adresse électronique.
Informations sur ce média
Nombre de vues :
13 (ce mois : 1)Date de création :
fév. 1, 2018Lien vers la chaîne du média :
Faculté de PhilosophieDescription
L’épistémologie historique enquête sur les sciences pour ressaisir la constitution de leurs concepts fondamentaux à la fois dans leur signification et leur effectivité. En médecine, la norme désigne l’un d’eux ; elle détermine le concept de santé au point que l’articulation entre le normal et le pathologique constitue le couple fondateur de la philosophie de la médecine aussi bien chez Canguilhem, que dans les débats contemporains entre bio-conservateurs et normativistes.
Cette intervention propose de ressaisir un moment originaire de la constitution du concept moderne de norme en médecine.
Au dix-septième siècle, le concept de norme connaît une transformation épistémique, qui inaugure un nouveau statut de la santé et cristallise une nouvelle méthode médicale. Il passe d’un statut ontologique et logique fondé sur une métaphysique de l’être et de ses degrés de perfection, à une détermination statistique fondée sur les faits et leurs corrélations. Ce déplacement induit un transfert axiologique, qui abandonne toute équivalence immédiate entre être et valeur, pour lui conférer un sens descriptif et quantitatif, mais aussi des usages prescriptifs. Bref, les années 1660 permettent de repérer un moment originaire de la normativité en ressaisissant les raisons qui justifient à la fois la critique d’un ordre épistémologique ancien et la fondation de l’approche statistique moderne à travers l’arithmétique politique.
En passant d’une rationalité géométrique de l’idéal ontologique et axiologique du corps humain à une rationalité arithmétique ancrée dans l’observation empirique des corps malades, la norme transforme la relation du médecin à la santé, les vertus épistémiques du savant, philosophe ou médecin ; elle institue un sujet collectif, en lien avec des pratiques et des techniques scientifiques de collecte et de traitement des données, mais aussi de jugement et de décision.
Cette intervention propose de ressaisir un moment originaire de la constitution du concept moderne de norme en médecine.
Au dix-septième siècle, le concept de norme connaît une transformation épistémique, qui inaugure un nouveau statut de la santé et cristallise une nouvelle méthode médicale. Il passe d’un statut ontologique et logique fondé sur une métaphysique de l’être et de ses degrés de perfection, à une détermination statistique fondée sur les faits et leurs corrélations. Ce déplacement induit un transfert axiologique, qui abandonne toute équivalence immédiate entre être et valeur, pour lui conférer un sens descriptif et quantitatif, mais aussi des usages prescriptifs. Bref, les années 1660 permettent de repérer un moment originaire de la normativité en ressaisissant les raisons qui justifient à la fois la critique d’un ordre épistémologique ancien et la fondation de l’approche statistique moderne à travers l’arithmétique politique.
En passant d’une rationalité géométrique de l’idéal ontologique et axiologique du corps humain à une rationalité arithmétique ancrée dans l’observation empirique des corps malades, la norme transforme la relation du médecin à la santé, les vertus épistémiques du savant, philosophe ou médecin ; elle institue un sujet collectif, en lien avec des pratiques et des techniques scientifiques de collecte et de traitement des données, mais aussi de jugement et de décision.
Autres médias dans la chaîne "Faculté de Philosophie"
- 53 vues, 8 cette annéeEnjeux philosophiques en santé publique15 avril 2022
- 45 vues, 19 cette annéeConférence | La copossession du monde21 mars 2022
- 155 vues, 59 cette année, 2 ce moisConférence | Aristote, Platon et le bien comme cause finale10 février 2022
- 129 vues, 18 cette année, 2 ce moisLes principes selon Hume - Conférence de Laurent Jaffro30 novembre 2021
- 71 vues, 20 cette annéeFRANÇOIS BÉGAUDEAU : Peut-on s'émanciper de ses déterminismes ?25 octobre 2021
- 15 vues, 2 cette annéePsychiatrie Personnalisée : enjeux pratiques, épistémologiques et éthiques25 octobre 2021