Esthétique et existence : Maldiney vs Baumgarten, ou l'enjeu d'une approche existencielle de l'art
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Informations sur ce média
Nombre de vues :
34 (ce mois : 1)Date de création :
nov. 17, 2016Intervenants :
Philippe Grosos, Professeur à l’Université de PoitiersLien vers la chaîne du média :
Faculté de PhilosophieDescription
Qui veut mettre en rapport les notions d’esthétique et d’existence doit pouvoir prendre appui sur une distinction entre deux sens du concept d’esthétique – l’esthétique-artistique et l’esthétique-sensible – et comprendre comment il est possible de passer de l’un à l’autre.
Or cela suppose d’étudier la genèse de ce terme et de se rappeler que celui-ci est d’abord un néologisme créé par Baumgarten au milieu du XVIIIe siècle, dont la vocation consiste à combler un manque au sein de la psychologie rationnelle de Christian Wolff.
Il s’agit en effet de rendre possible une connaissance des objets qui, n’étant que sensibles, sont seulement vraisemblables, et par là d’élaborer une « philosophie des Muses et des Grâces ». C’est de cette duplicité dont Kant héritera, comme en témoignent les usages différents qu’il fait du terme d’esthétique dans la Critique de la raison pure puis dans la Critique de la faculté de juger. Et c’est encore en reprenant presque à contrecœur ce même terme que Hegel en fera le synonyme d’une philosophie de l’art.
Pourtant une telle adéquation ne va pas de soi. Ainsi Kierkegaard ne rapportera pas l’esthétique à une philosophie des beaux-arts, mais à un stade ou moment de l’existence ; quant à Nietzsche, il préfèrera vite parler d’art en termes de physiologie plutôt que d’esthétique.
L’objet de ce propos consistera donc à interroger les présupposés qui ont commandé à la naissance de ce concept. Qu’induit-il de notre rapport à l’œuvre d’art lorsque nous la pensons en ces termes ? Et en quoi, à condition d’être repensé, peut-il nous ouvrir à une approche de l’œuvre et de l’art en termes d'existence ? Qu’avons-nous de la sorte à y gagner ?
Or cela suppose d’étudier la genèse de ce terme et de se rappeler que celui-ci est d’abord un néologisme créé par Baumgarten au milieu du XVIIIe siècle, dont la vocation consiste à combler un manque au sein de la psychologie rationnelle de Christian Wolff.
Il s’agit en effet de rendre possible une connaissance des objets qui, n’étant que sensibles, sont seulement vraisemblables, et par là d’élaborer une « philosophie des Muses et des Grâces ». C’est de cette duplicité dont Kant héritera, comme en témoignent les usages différents qu’il fait du terme d’esthétique dans la Critique de la raison pure puis dans la Critique de la faculté de juger. Et c’est encore en reprenant presque à contrecœur ce même terme que Hegel en fera le synonyme d’une philosophie de l’art.
Pourtant une telle adéquation ne va pas de soi. Ainsi Kierkegaard ne rapportera pas l’esthétique à une philosophie des beaux-arts, mais à un stade ou moment de l’existence ; quant à Nietzsche, il préfèrera vite parler d’art en termes de physiologie plutôt que d’esthétique.
L’objet de ce propos consistera donc à interroger les présupposés qui ont commandé à la naissance de ce concept. Qu’induit-il de notre rapport à l’œuvre d’art lorsque nous la pensons en ces termes ? Et en quoi, à condition d’être repensé, peut-il nous ouvrir à une approche de l’œuvre et de l’art en termes d'existence ? Qu’avons-nous de la sorte à y gagner ?
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