Avec la problématique du changement climatique, les énergies renouvelables se présentent comme une solution à mettre rapidement en place pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Depuis les années 2000, les éoliennes se multiplient rapidement sur le territoire français, pour produire en 2020 7,9% de l’électricité française, derrière le nucléaire et l’hydraulique (RTE, 2020). La part de l’éolien dans le mix énergétique français va s'accroître dans les années à venir, et par conséquent, le nombre de mâts va lui aussi augmenter. Ainsi, les éoliennes s'implantent rapidement sur des territoires et s’installent dans le quotidien des riverains, entraînant des mutations spatiales et générant des tensions sociales. De nombreux motifs d’opposition émergent chez les citoyens, notamment sur les questions de changement du paysage, de nuisances sonores et sur la santé, d’influence sur le cadre et confort et de vie. Autrement dit, elles ne sont pas toujours bien vues, malgré leurs rôles dans la transition énergétique. La co-construction autour de ces questions est nécessaire, c’est un sujet central dans le développement des énergies renouvelables. C’est pour ces raisons qu’il est nécessaire de s'interroger sur l’acceptabilité des éoliennes, d’être en mesure de comprendre les enjeux sociaux qui les entourent, pour apporter des solutions concrètes et aller vers le développement de l’éolien accepté par la population. C’est pourquoi il est important de pouvoir en débattre aujourd’hui avec des acteurs de ce milieu, venant de différents horizons. Pour nous aider à y voir plus clair, nous avons l’honneur d’inviter

ROMAIN GARCIA, docteur en géographie dont la recherche s’est concentrée sur l'acceptabilité des projets et parcs éoliens dans les espaces ruraux du centre-ouest de la France

MICHEL GIORIA, délégué général de France Energie Eolienne

DAMIEN BOULLY, responsable régional développement de la région Auvergne Rhône-Alpes au sein de l'entreprise Boralex.

MARC JEDLICZKA, Directeur général de l'association Hespul, porte parole de l'association NégaWatt

PHILIPPE HEITZ, maire de Burdignes